descending angel (bonnie).

 
bonnie jones
j'te cherche dans le trop-tard (c) eddy de pretto.

prénom bonnie, c'est les consonances d'un coeur arythmique, c'est l'anarchie du vice, l'appel du vide. nom jones, comme le nom d'un célèbre producteur cinématographique, comme celui qui lui a coupé les ailes alors qu'elle sortait à peine de son nid, bonnie, c'est les billets verts qui ont intoxiqués ses veines. âge vint-six années fanés dans les regrets arrachés, les fleurs qui ont arrêté de pousser sur une terre malade où la vie s'est asséchée. date et lieu de naissance le treize octobre, numéro malheur qui lui a mortifié le coeur, bonnie, elle est née à los angeles, là où le soleil caresse la peau du paraître. origines et nationalité américaine, quelques origines irlandaises, mais bonnie, elle s'est jamais intéressée aux origines de son enfer. occupation anciennement chanteuse et guitariste de son groupe, bonnie, elle aimait la foule, cette inspiration qui dégoulinait de ses émotions, mais on l'a jeté à cause de ses excès, ivre de l'ivresse, elle s'est retrouvée derrière le comptoir d'un bar pour satisfaire les vices de ses pairs, cam girl dissimulée derrière un masque lorsque les fins de mois sont compliqués, attachée au désir qu'on peut lui vouer pour sa chair. situation amoureuse le coeur en bandoulière, bonnie, elle se donne à qui veut, elle se perd dans les jeux, elle embrasse la solitude jusqu'à l'usure, elle se livre charnellement pour une nuit, comme un moyen paradoxal de se fermer pour la vie. orientation sexuelle elle se laisse séduire par les courbes rondes de la gente féminine, comme par les courbes carrées de la gente masculine, bonnie, elle veut juste se perdre dans ses étreintes chaudes et sans lendemain, elle a pour habitude de laisser mourir le désir au petit matin, et de le consumer pour faire taire les bruits sourds de son chagrin.  situation familiale bonnie, elle a un frère jumeau qu'elle a laissé sur le bas côté à cause de son père, lui-même trop fier pour accepter les blessures qui jonchaient son être, la mère absente et décadente dans une mélancolie qu'elle éponge dans l'alcoolisme. Les billets pour seul remède à cette situation familiale délétère. situation financière elle a plus rien, bonnie. princesse de glace échouée dans la mare, elle n'a plus que les yeux pour pleurer, elle n'a plus que les boulots faciles pour la faire perdurer. groupe fallen soul. votre avatar taylor lashae.

quelques informations

étoile déchue de sa galaxie, bonnie, elle erre dans ses inepties, elle est contrainte à s'adapter, ce qui fait sa force, sa faiblesse, parce que l'instabilité est un revers de la médaille à laquelle elle a du faire face pour survivre à son esprit maladif, excessif, la gamine écorchée qui s'est longtemps blottie dans son mal-être faute de mieux, faute de rien, la musique pour lui faire du bien, pour la sortir de son avenir incertain. bonnie, ça a toujours été cette âme volage, en pagaille, qui fait du bruit pour qu'on la remarque parce que l'invisibilité est sa plus grande peur, son plus grand mal. elle est loyale malgré le fait qu'elle soit un peu sauvage, parce que la méfiance est maître mot lorsque l'on vient d'une famille avec du pouvoir. mais bonnie, elle a tout perdu du jour au lendemain, ses frasques se sont encrés dans le papier, dans sa destinée. elle aurait bien aimé plusieurs fois être quelqu'un d'autre, s'arracher cette peau habillée de tous les maux qu'elle n'avait jamais su dire, parce que quand elle l'ouvre, c'est juste pour pour tenir tête, pour défier, pour jouer, mais jamais pour se confier parce que c'est un exercice compliqué. la princesse s'est décimée dans les vents d'un départ solitaire, dévalant les pavés à la recherche d'un abri pour s'y protéger, faisant le choix de crécher là où elle était acceptée jusqu'à arriver à la nouvelle orléans, terre promise pour faire taire les cris d'un coeur sanguinolent. bonnie, si elle a réussi à percer dans le monde de la musique, c'est surtout parce que son père a le bras long, et comme elle est trop fière, elle a tout claqué pour lui prouver que sa débrouillardise était féconde, le fait est qu'elle se ment, elle plonge droit dans l'antre de ses démons, fermant les yeux sur cette réalité immonde. alors, elle a trouvé son premier emploi dans cette nouvelle ville à l'intérieur de ce bar où elle distribue du rêve éphémère en masse,  rompant tout contact avec son ancien quotidien. de son statut de riche elle s'est appauvrie, laissant les regards envieux la dévêtir quand les fins de mois sont difficiles, elle qui se perd dans les regards pour se sentir vivre, remplissant son vide dans les bras d'hommes ou de femmes qui sont aptes à caresser son âme endolorie dans la chaleur d'un lit. mais bonnie, elle crève en silence, elle implose dans ses remords, dans ses échecs cuisants, dans l'attente d'être délivrée de sa souffrance.